Dans le cancer du poumon, il est essentiel d’identifier les caractéristiques cellulaires pour personnaliser les traitements

Elle touche principalement les hommes mais menace de plus en plus les femmes. Chaque année, elle est responsable d’une moyenne de 34 000 décès, première cause absolue de décès en oncologie, et en 2020, elle a enregistré environ 41 000 nouveaux cas, 27 550 hommes et 13 300 femmes. Parmi les facteurs de risque, le tabagisme est responsable dans 85 à 90 % des cas de cette tumeur, qui a aussi le privilège d’être généralement découverte tardivement en raison de l’absence de symptômes spécifiques. Mais ce qui compte avant tout, c’est d’établir un diagnostic précis, pour obtenir une efficacité maximale des traitements. De manière générale, en effet, le traitement du cancer du poumon peut varier considérablement en fonction du stade de la maladie et du type de cancer du poumon diagnostiqué. Plusieurs approches thérapeutiques sont disponibles, notamment la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, la thérapie ciblée, l’immunothérapie ou une combinaison de ces traitements. Toutes les options de traitement disponibles en fonction du diagnostic, du stade de la tumeur et d’autres considérations doivent être discutées avec l’équipe médicale de chaque patient.

Nous en avons parlé avec le professeur Emilio Bria, directeur du service d’oncologie médicale, Isola Tiberina – Hôpital Gemelli, Rome ; Coordinateur de la recherche clinique sur les néoplasmes pulmonaires, Fondazione Policlinico Universitario Agostino Gemelli IRCCS, Rome.

Toutes les tumeurs ne sont pas identiques

Les tumeurs du poumon ne sont pas identiques et souvent même pas semblables les unes aux autres. Parmi les néoplasmes, ils font même partie de ceux présentant le plus grand nombre de mutations identifiables ; Et comme si cela ne suffisait pas, il est également complexe de les examiner, car dans la zone pulmonaire, il est difficile de prélever des échantillons de tissus utiles pour révéler les différentes mutations génétiques. Les excellents résultats obtenus aujourd’hui par la recherche dans le domaine de la biologie moléculaire permettent d’étudier simultanément les nombreuses mutations génétiques découvertes dans 60 % des formes dites « non à petites cellules », qui représentent 85 % du total. Et c’est un facteur déterminant dans la lutte contre cette tumeur, car c’est précisément sur la base de l’identité génétique qu’il est désormais possible d’utiliser des traitements ciblés, garantissant aux patients une meilleure qualité et une plus grande espérance de vie. Le profilage simultané de multiples mutations devient donc fondamental, également à la lumière des progrès de la recherche et de l’avancement de traitements sur mesure, actifs sur des mutations cellulaires spécifiques. Bref : on ne peut plus se limiter à la définition classique des tumeurs à petites cellules, donc microcytome (plus rare) ou tumeurs non à petites cellules. On connaît désormais de nombreuses altérations moléculaires du CPNPC qui affectent la biologie de cette tumeur, dont certaines surviennent aux premiers stades de développement et sont essentielles à sa croissance. C’est pour cette raison qu’ils peuvent représenter de véritables cibles thérapeutiques.

Avec la contribution de Merck Serono