La maladie de Parkinson, pas seulement des tremblements : comment suspecter et faire face à la maladie aux mille visages

Ne pas pouvoir s’habiller (56%), organiser la journée (56%), cultiver une passion (40%), partir en voyage (40%), simplement dormir (37%). Les obstacles peuvent prendre de nombreux visages dans la vie quotidienne des personnes confrontées à la maladie de Parkinson.

Cette image a été décrite pour la première fois en détail par James Parkinson en 1817 dans son livre intitulé « Essai sur la paralysie tremblante ». Et ce n’est pas pour rien que la pathologie est également définie comme la maladie des grands hommes », compte tenu du nombre et des personnalités de l’histoire, du sport et du divertissement qui en ont souffert et en souffrent.

A l’occasion de la Journée nationale dédiée à la peinture, qui touche plus de 300 000 Italiens et qui est encore sous-estimée et peu connue, les samedi 29 et dimanche 30 novembre sera projetée dans plus de 320 salles de toute l’Italie une version spéciale de « Dialogues avec Monsieur Parkinson », le documentaire promu par la Confédération Parkinson Italie avec le patronage de la Fondation LIMPE pour la maladie de Parkinson ETS et le soutien inconditionnel de Zambon.

Comment cela se manifeste

Les tremblements – généralement considérés comme le principal symptôme de la maladie – ne sont pas la manifestation la plus fréquente, avec 1 patient sur 2 ne tremblant jamais ou rarement, et ils ne sont même pas les plus insupportables (58%) ou embarrassants (50%).

Cependant, d’autres symptômes moteurs et non moteurs prédominent, comme une lenteur des mouvements (72 %), des raideurs musculaires (62 %), mais aussi des troubles du sommeil (54 %), des problèmes de voix (50 %) et des répercussions sur l’humeur (44 %). « La maladie de Parkinson est une maladie très invalidante. À côté des manifestations motrices les plus connues, il existe d’autres manifestations non motrices. Le patient se retrouve donc désorienté devant tant de symptômes, dont certains sont très différents les uns des autres. »

« Cette multiplicité de la maladie – commente Michele Tinazzi, professeur titulaire de neurologie à l’Université de Vérone et directrice de l’unité de neurologie B de l’Hôpital universitaire intégré de Vérone et présidente de la Fondation LIMPE pour l’ETS Parkinson – doit correspondre à une prise en charge multidisciplinaire qui combine différents domaines de soins. Il est désormais bien établi que le traitement pharmacologique doit également être intégré à un mode de vie correct, calibré aux caractéristiques de chaque patient : un exercice physique régulier, une bonne qualité de sommeil et une alimentation équilibrée peuvent en effet aider les gens à mieux vivre. avec la maladie de Parkinson. »

Pas seulement les personnes âgées

Parmi les clichés qui accompagnent le cliché, il y a aussi le fait qu’il s’agit d’une maladie de la vieillesse. Malheureusement, cette maladie courante a également tendance à survenir chez les jeunes adultes, la douleur étant souvent le premier symptôme de la maladie.

Le tableau clinique de la maladie est classiquement identifié par une lenteur des mouvements (bradykinésie), une rigidité et des tremblements, même si ces derniers ne sont pas toujours présents. Les symptômes sont provoqués par la dégénérescence et la mort de cellules dans une petite zone du cerveau appelée « substance noire » qui est la zone capable de produire un neurotransmetteur, la dopamine, impliqué dans le « contrôle » du mouvement.

Les symptômes ne présentent pas toujours une intensité égale, déterminant, en fonction de la prévalence de l’un sur l’autre, la manifestation de différentes formes cliniques. Le handicap induit par la maladie de Parkinson n’est pas seulement corrélé au « trouble du mouvement » mais peut également concerner d’autres systèmes comme le cardiovasculaire, le gastro-intestinal, les urinaires. Il faut donc la considérer comme une pathologie qui touche l’ensemble de l’organisme.

Enfin, il existe également une grande variabilité dans l’évolution de la maladie et dans le degré de handicap des patients. En bref : la maladie de Parkinson, en plus de représenter la maladie neurodégénérative qui connaît la croissance la plus rapide, avec une prévalence qui a doublé au cours des 25 dernières années et caractérisée par une multiplicité de symptômes qui rendent sa gestion difficile, a également de nombreux visages.

Ils vont de la raideur musculaire, de la lenteur et des tremblements au repos aux effets sur l’humeur, le sommeil, la digestion, la peau et l’odorat. Nous sommes donc confrontés à une complexité de manifestations qui rend difficile le diagnostic et la prise en charge quotidienne de la maladie. Reconnaître la situation le plus tôt possible et la traiter au mieux est le défi auquel le médecin doit faire face au cas par cas.