Test respiratoire, le régime pour se préparer au mieux

L’alcootest est un outil de diagnostic couramment utilisé pour identifier l’intolérance au lactose, mais également utilisé dans le secteur de la gastro-entérologie pour évaluer les phénomènes de fermentation intestinale, la croissance bactérienne anormale (SIBO) et d’autres intolérances aux glucides (par exemple le fructose). Cependant, très souvent, les gens arrivent sans préparation à ce test et les résultats peuvent être trompeurs en raison d’une nutrition préparatoire incorrecte. En effet, concernant le régime alimentaire des jours précédents, il est nécessaire de suivre des instructions spécifiques, afin de ne pas créer de faux positifs ou de faux négatifs lors de l’alcootest. Manger un aliment plutôt qu’un autre peut modifier les niveaux basaux d’hydrogène et de méthane produits dans l’intestin, rendant les résultats des alcootests peu fiables. Dans cet article nous fournirons des recommandations pratiques pour éviter les erreurs durant les 24 heures précédant le test.

Qu’est-ce que l’alcootest ?

L’alcootest est une méthodologie de laboratoire qui permet la mesure des gaz, principalement de l’hydrogène et/ou du méthane, produits au niveau intestinal suite à la fermentation de glucides non absorbés par le microbiote. En effet, une fermentation prématurée ou la présence de résidus alimentaires mal digérés peuvent favoriser la montée des gaz basaux et déclencher la positivité dans ce type de test.

Le test respiratoire est également appelé test respiratoire à l’hydrogène ou test respiratoire au méthane et est utilisé non seulement pour évaluer les intolérances au lactose, mais également à d’autres glucides tels que le glucose et le fructose. Cependant, pour que le test soit efficace et donne des résultats fiables, il est nécessaire de suivre un régime alimentaire spécifique les jours précédant la mesure.

Comment se déroule l’alcootest ?

À son arrivée au laboratoire, le patient effectue une première mesure de respiration à jeun, en soufflant doucement dans un tube à essai ou un sac spécial à l’aide d’un embout buccal stérile. Il prend ensuite une dose standardisée du substrat (comme du lactose, du glucose ou du fructose, selon le test) et des échantillons d’haleine sont prélevés à intervalles réguliers (toutes les 15 à 30 minutes) pendant 2 à 3 heures, en surveillant toute production d’hydrogène ou de méthane.

Pourquoi la préparation diététique est-elle indispensable ?

L’intestin a sa propre « référence » de niveaux de gaz produits par la flore intestinale suite aux processus de digestion des aliments. Ainsi, selon les directives européennes, il est nécessaire d’éviter certains aliments qui pourraient altérer les résultats de l’alcootest au moins dans les 24 heures précédant le test.

De nombreuses conclusions de médecins et de chercheurs soulignent à quel point le manque de standardisation dans la préparation des aliments pour le test peut être l’un des principaux problèmes critiques concernant la fiabilité des résultats.

Recommandations diététiques : que manger et ce qu’il faut éviter

Beaucoup se concentrent sur l’élimination du lait et de ses dérivés dans les heures précédant le test respiratoire lié à l’apport en lactose, mais les recommandations indiquent bien plus : dans les 24 heures précédant le test, en effet, il est recommandé d’éliminer les aliments à haute teneur en fibres insolubles et en glucides fermentescibles (riches en FODMAP).

Voici quelques exemples :

  • Légumineuses (haricots, lentilles, pois chiches)
  • Céréales entières, son, avoine entière
  • Légumes « fleuris » ou « croustillants » comme le brocoli, le chou-fleur, le chou, les oignons, les asperges
  • Fruits riches en fructose (pommes, poires, mangues)
  • Produits laitiers (si le test concerne le lactose)

Les directives européennes recommandent explicitement d’éviter les aliments contenant des glucides non absorbés ou fermentescibles la veille du test.

Quels aliments privilégier avant l’alcootest ?

Les aliments autorisés dans les 24 heures précédant le test comprennent :

  • Riz blanc bien cuit (pas brun)
  • Pommes de terre bouillies (sans pelure)
  • Viande maigre (poulet, dinde) ou poisson nature (pas d’assaisonnements élaborés)
  • Œuf
  • Pain blanc (en quantité modeste, si toléré)
  • Carottes et courgettes bien cuites (en petite quantité et bien cuites)
  • Yaourt nature (si autorisé par votre médecin)
  • Eau, thé léger, liquides sans gaz

Le but de ce protocole diététique est de réduire la charge fermentescible résiduelle dans l’intestin, tout en maintenant un apport calorique suffisant pour réaliser les activités quotidiennes.

Que faire dans les 8 à 12 heures précédentes ?

Habituellement, la plupart de ces protocoles incluent une fenêtre de jeûne d’environ 8 à 12 heures à effectuer avant le test. Ainsi, la veille, vous prendrez un repas très léger en début de soirée (avec les aliments autorisés), puis continuerez à jeûner jusqu’au moment du test.

Dans cette situation, seule la consommation d’eau est autorisée, tandis que les chewing-gums, les sucreries, les herbes à mâcher ou autres aliments susceptibles de stimuler la fermentation intestinale doivent également être évités.

D’autres conseils utiles incluent d’éviter l’exercice physique dans les 12 heures précédant le test et de ne pas fumer le jour du test.

Il faut également prêter attention aux éventuelles thérapies pharmacologiques à base d’antibiotiques, de probiotiques ou de suppléments qui peuvent altérer le péristaltisme et la flore intestinale. C’est pourquoi il est toujours conseillé d’évaluer le moment le plus approprié pour effectuer le test avec votre médecin.

Exemple de régime « type » 24 heures avant le test

Repas Que manger (en quantité modérée)
Petit-déjeuner Oeufs brouillés + pain blanc grillé (petite portion)
Collation du milieu de la matinée Yaourt nature (si autorisé) ou cracker blanc
Déjeuner Poitrine de poulet grillée + pommes de terre bouillies (sans peau)
Collation Thé léger, eau, crackers blancs
Dîner Poisson blanc (cuisson simple) + riz blanc
Avant le test (à jeun) Juste de l’eau

Il s’agit d’un modèle alimentaire purement indicatif : le patient doit toujours suivre les instructions spécifiques du médecin ou du centre de diagnostic.

Quelles sont les erreurs les plus courantes commises avant un alcootest ?

  • Ne pas respecter le jeûne : manger des aliments dans les heures précédant le test peut provoquer une fermentation intestinale et donc des altérations des résultats.
  • Consommez des fibres « cachées » : lorsque vous mangez des aliments légers ou sains, celles-ci peuvent être additionnées de fibres, de son ou d’additifs fermentescibles.
  • Boire des boissons interdites : jus de fruits, boissons gazeuses, alcool ou autres boissons riches en édulcorants.
  • N’informez pas votre médecin ou votre laboratoire d’analyses que vous prenez des médicaments en même temps.